Après avoir fêté à Imsouane notre premier nouvel an sur la route, il est temps de reprendre le chemin. Nous arrivons à Agadir. À vrai dire, je suis déjà venu dans cette ville du Maroc qu’on voit souvent dans les écrans d’aéroport en tant que destination populaire. Moi-même j’ai passé mes vacances à 19 ans. Par contre, je ne crois pas avoir quitté l’hôtel plus que 2 fois, donc je ne peux pas dire que je connais Agadir très bien.
Escale linge à Agadir
D’abord, on doit trouver un endroit pour faire nos linges, parce qu’on n’a plus rien à mettre et les sacs de linges commencent à occuper plus de place dans le camping-car que nous ! Au Maroc, c’est rare de trouver des laveries automatiques, donc on est obligé d’utiliser un pressing, ce qui est toujours plus cher. Mais là, on trouve un bon pressing qui nous fait un bon prix par kilo (on a 17 kg de linges ! ). On peut venir le récupérer le soir, donc on a quelques bonnes heures pour se promener.
Agadir est vraiment une ville touristique. On y trouve des centaines d’hôtels et la plupart de la plage est privatisée par ces mêmes hôtels. Tous les restaurants affichent les menus en plusieurs langues et on croise plus de russes que de marocains dans la rue. C’est bizarre, si je n’étais pas sûr d’y être déjà venu, j’aurais juré de n’avoir jamais vu cette ville. Aurait-elle autant changé depuis 15 ans (ah oui quand même ça fait un bail depuis mes 19 ans :p) ?
Après quelques heures, on veut récupérer notre linge lavé, mais le pressing a clairement sous-estimé la charge de travail. Ils nous proposent de venir le chercher à 22h. Mais nous préférons aller mettre les enfants au lit et de venir le récupérer demain midi.
C’est quelque chose que nous avons souvent remarqué au Maroc; au début tout est possible, mais une fois qu’on a donné son accord, les choses se compliquent et le travail prend du retard. Personnellement, je préfère qu’on me dise la vérité dès le début, comme ça on peut mieux s’organiser. Mais bon, on s’adapte.
Après avoir passé la nuit au camping municipal, nous récupérons notre linge qui est impeccablement lavé, repassé et plié et nous continuons vers Tiznit.
Le camping le plus équipé du Maroc
Nous nous installons au camping “Tinbar” qui est juste à côté des murs de la medina. Ce camping, qui est géré par un marocain né en France, est clairement le meilleur du Maroc. Pas forcément en terme d’emplacement ou de vue, mais surtout en terme de propreté, d’entretien et d’installations. C’est aussi le seul camping au Maroc où le wifi marche vraiment (presque chaque camping a du wifi, mais la plupart du temps, on n’arrive même pas à checker son mail avec … donc regarder une video sur Youtube, oublie !).
En revanche, dans ce camping, on n’a plus l’impression d’être au Maroc, mais plutôt dans un petit village français où tout le monde se connaît. À vrai dire, ce n’est pas vraiment ce qu’on recherche dans nos voyages.
Après avoir acheté nos fruits et légumes au petit marché à côté, nous mangeons dans le restaurant “À l’ombre du figuier” et nous nous laissons guider par un gentil monsieur qui travaille pour la coopérative d’artisanat berbère. Il nous montre la source sacrée qui a été la raison pour laquelle la ville a été fondée. En vivant dans les grandes villes en Europe, c’est quelque chose qu’on oublie souvent, l’accès à l’eau potable est souvent la raison principale pourquoi la ville existe à cet endroit-là !
Destination: Tafraout
Après quelques jours à Tiznit, nous décidons de ne pas descendre plus au Sud, mais de rentrer à l’intérieur du pays. Nous prenons la route pour Tafraout. La route qui relie les 2 villes passe par les montagnes et je peux vous avouer que j’ai un peu transpiré au volant ! À un certain moment, en faisant le col, il n’y a plus d’asphalte, plus de rails de protection, plus de place pour 2 voitures et la montée est raide… une combinaison qui fait un peu peur ! Mais, en ayant dit cela, le paysage autour est impressionnant, c’est vraiment magnifique. Par contre, je crois que j’ai carrément fait un cri de soulagement quand j’ai vu de l’asphalte à nouveau !
En arrivant à Tafraout, nous avons le choix entre rester au camping ou faire du camping sauvage dans la palmeraie. Apparemment, la palmeraie de Tafraout est à peu près le seul endroit au Maroc où le camping sauvage est toléré. Du coup, nous choisissons de le tenter ! L’endroit est absolument magnifique, entouré de palmiers et quelques arganiers, avec une vue sur les montagnes du pre-Atlas.
À ce moment-là, nous ne le savons pas encore, mais nous allons passer 10 jours à Tafraout ! Pourquoi ? Je vous le raconterai dans l’article suivant !
Paul.