Après avoir vécu à Paris depuis 10 ans (Gizem) et 7 ans (moi), le 1er septembre 2018, nous avons quitté cette ville dans laquelle nos enfants sont nés.

Notre tout nouveau camping-car était garé devant la porte depuis une semaine Si c’était à n’importe quel autre moment qu’en plein mois d’août, cela aurait été inimaginable ! Je dormais dedans depuis que je l’avais ramené de Lyon pour m’assurer que rien de mal lui arriverait pendant la nuit. Je le faisais également comme “test” pour apprendre comment tous les systèmes fonctionnent et pour voir s’il nous fallait encore quelque chose avant de prendre la route. Néanmoins, préparer le départ pour un tel périple en camping-car, dans une grande ville surpeuplée comme Paris, ce n’est pas vraiment idéal.

Nous avions mis un minimum de nos affaires à l’intérieur du camping-car, mais nous étions quand même un peu frileux pour mettre tout. Résultat, le matin de l’état de sortie de notre appartement, nous avons empilé un tas de cartons dans le camping-car, juste pour pouvoir vider l’appartement dans les temps. Nous avions planifié d’assister le soir, au mariage de mon cousin à Gand en Belgique, mais nous avons vite compris que ce n’était pas faisable de partir dans cet état-là. Disons que c’était comme arriver dans une nouvelle maison: avant de pouvoir y vivre, il faut vider les cartons et organiser tout.

Après quelques heures de boulot et quelques sacs de plus pour La Ressourcerie (il n’y avait simplement pas assez de place pour mettre tout), on a finalement pris la route vers 20h (au lieu de 11h comme prévu)… pas besoin de dire que nous avons raté le mariage, non ?

Escale en Belgique

Sachant que notre départ était toujours prévu pour le 1er septembre, nous avions préparé notre itinéraire en rapport avec les saisons. Nous voulions passer les mois les plus froids dans le Sud de l’Europe pour ensuite remonter vers le Nord pour y passer les mois les plus chauds. Mais, avant de descendre vers le Sud, nous souhaitions passer quelques semaines en Belgique. La raison principale étant qu’on pouvait prendre le temps de dire au revoir à la famille et les amis qui vivent là-bas. Nous voulions également profiter de ce temps pour faire les dernières préparations avant de partir pour au moins 1 an !

Nouvelle maison sur papier

Après notre séjour en Belgique, nous prenions la route pour la Basse-Normandie, Ferrière-la-Verrerie plus spécifiquement. Pourquoi cet endroit-là vous vous demandez ? C’est très simple, c’est notre nouvelle adresse officielle ! En effet, on ne peut jamais échapper à l’administration française 🙂 Même pendant un tour d’Europe d’un an, on a quand même besoin d’être domicilié quelque part afin de pouvoir recevoir les courriers officiels et pour marquer sur les documents administratifs (type carte grise etc …).

Comme nous n’avions pas de famille en France, Simon, un collègue et un bon pote, nous a proposé de nous domicilier dans sa maison natale en Normandie. Il y retourne encore très souvent et ainsi il pourrait nous scanner les courriers importants. Nous avons quitté la Belgique le 17 septembre et Simon serait chez lui le 22, donc il nous restait une petite semaine entre les 2 dates. En conséquence, nous avons décidé de se poser quelques jours à Yport, en Haute-Normandie.

Pourquoi Yport ?

Nous avions déjà visité Fécamp, Etretat, Le Havre … et Yport gardait encore son mystère ! Mais également, parce que Gizem avait découvert un camping qui avait l’air magnifique: Camping Le Rivage, situé sur les falaises d’Yport.

Pendant notre périple, le but est d’éviter au maximum les campings pour privilégier le camping “sauvage”, sur une ferme ou chez l’habitant. Mais là, on voulait avoir le temps de travailler sur le lancement de notre site sans devoir se soucier de combien d’eau il nous restait dans le réservoir ou si on allait trouver un bel endroit pour passer la nuit.

Le lundi 17 septembre, après 4 heures de route, nous arrivons au camping Le Rivage vers 17h. Le camping est déjà assez peuplé, mais nous trouvons tout de même un emplacement sympa avec vue sur mer. Nous installons notre table et nos chaises sur la pelouse devant le camping-car et préparons à manger. Les enfants commencent tout de suite à jouer dans notre “jardin”.

C’est incroyable comment les enfants s’adaptent vite ! Même nous, qui avons pris la décision de faire un tel voyage itinérant, avons plus de mal à se sentir “à la maison” n’importe où on se gare. #homeiswhereyouparkit style :p On s’y habituera j’en suis sûr !

Upgrade vue sur mer

Après une nuit calme et reposante, nous nous réveillons dans un camping quasi-vide. Les dizaines de camping-cars autour de nous ont tous disparus dès très tôt le matin. Alors, nous décidons de nous offrir un “upgrade” en déplaçant notre voiture vers un niveau plus haut, avec une meilleure vue sur les falaises et comme il n’y a personne à côté de nous, cela nous permet d’avoir un emplacement avec un jardin de 200m2 et un point d’eau potable.

Nous nous sommes servi à l’air de service du camping, avons vidé les eaux grises, la cassette WC, fait le plein en eau, en carburant et en GPL. Nous sommes prêts pour être entièrement indépendant pendant toute la durée du séjour. Let the fun begin !

L’organisation parentale vs la découverte du village

Le lendemain, nous nous organisons. Le plan d’attaque: je vais m’occuper des enfants pendant 3 heures pour que Gizem puisse avancer sur le développement du site internet que vous êtes en train de lire actuellement 🙂 Après le déjeuner, on échange les rôles afin que je puisse écrire quelques articles de mon côté. C’est parti !

Pendant que Rumi dorme dans le porte-bébé, je découvre le petit village d’Yport ensemble avec Payna. On descend les quelques dizaines d’escaliers à partir de notre camping et on passe par des petites ruelles pour finalement rejoindre la mer. La vue des falaises des 2 côtés est impressionnante, la couleur de l’eau est magnifique. Il fait certainement pas très chaud, mais on voit quand même quelques braves surfeurs parmi les vagues.

Il y a une friterie, une crêperie, un casino, un restaurant et un terrain de jeu pour les enfants et pour le jeu de pétanque… et c’est tout ! On peut faire le tour en 10 minutes, ça change de Paris 🙂 On n’est pas pressé, donc ça fait du bien de prendre le temps de flâner un peu, de laisser Payna regarder chaque détail qui l’intéresse, de répondre à chaque question qu’elle pose … toutes ces choses qu’on ne fait pas quand on est busy busy dans la vie urbaine quotidienne.

On en profite pour acheter du pain au seul boulanger du village et on regagne le camping par la route antérieur cette fois-ci. Ce n’est pas évident car rien n’est prévu pour les piétons, donc je marche sur la route avec les 2 enfants. Heureusement qu’il n’y a pas beaucoup de trafic.

Après le déjeuner, c’est à mon tour de travailler. Gizem prend en charge les enfants et moi je m’installe en mode #digitalnomad en vivant le #rvlife for real ! C’est marrant, on a vu tellement de photos sur Instagram, mais quand on le vit, c’est une autre expérience quand même. C’est très agréable comme sentiment, être chez soi mais en même temps autre part. Se sentir à l’aise, familier, mais avec vue sur un nouveau lieu qu’on ne connaît pas encore. Je crois que je pourrais m’habituer à ça !

Randonnée sur les falaises d’Yport

Le lendemain, on décide de faire pareil. Je reprends les enfants la matinée pour faire un grand tour. Cette fois-ci, au lieu de descendre vers la plage, je décide de monter un peu pour voir ce qu’il y a en haut du camping. Très bonne idée ! On tombe sur un sentier de randonnée avec une vue magnifique sur la mer et les falaises. Comme j’avais prévu que Payna allait dormir un peu, j’avais pris la poussette, mais là les roues ne sont pas très adaptées et elle est plutôt encombrante ! J’essaie d’aller le plus loin possible, mais quand le sentier devient trop “off-road”, je dois abandonner.

J’appelle Gizem tout de suite et je lui dis: changement de plan, cet après-midi, on met les enfants dans un porte-bébé dorsal pour faire de la randonnée ensemble. Gizem accepte sans hésitation !

Quelques heures plus tard, avec chacun un enfant sur le dos, on se trouve dans la partie du sentier qui était inaccessible avec une poussette. La vue est juste splendide, on en prend plein les yeux. En revanche, c’est très physique ! Les montées sont très raides et avec plus ou moins 10kg sur le dos, ça rajoute un petit challenge. Il y a même des endroits où on a un peu peur de continuer, tellement qu’on est près du bord. En continuant avec beaucoup de caution, on arrive à des endroits à couper le souffle. Après une heure et demie, on décide de retourner par les champs où on dit coucou aux vaches et aux moutons.

Quand on arrive au camping-car, on est tous épuisés, mais c’est du “bon” épuisement ! On va tout de suite se coucher, parce que demain matin on part vers Ferrière-la-Verrerie.

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Il est temps de reprendre la route

Lendemain matin, c’est avec un peu de nostalgie qu’on quitte Yport. Je crois que c’est parce qu’avec un camping-car, l’endroit où on se gare devient très vite la maison, donc partir fait toujours un peu bizarre. On a vraiment bien aimé notre séjour ici. Gizem a même calculé combien ça coûterait par mois de rester là: 558 €. Comparé à ce qu’on payait à Paris, ce sont des cacahuètes… Et on n’avait certainement pas cette vue-là ! On comprend pourquoi certaines personnes font ce choix-là, mais pour l’instant, on ne veut pas s’arrêter, on veut avancer vers d’autres endroits.

En route !

LFQV