L’année dernière, Payna a commencé l’école à Paris. Elle était inscrite dans l’école Montessori “La Baleine” dans le 13ème à Paris, aux Buttes aux Cailles. C’est une petite école bilingue (français et espagnol) fondée et dirigée par Florence Charpentier. Il y a 2 environnements (dans l’éducation Montessori, on ne parle pas de classes) avec âges mixtes: l’environnement 2-3 ans et l’environnement 4-6 ans. Payna était dans le premier, guidé par Christine (française, qui parle en permanence français avec les enfants) et assistée par Natalia (argentine, qui parle en permanence espagnol avec les enfants).
Le projet de l’école Montessori sur la route
Pendant toute l’année, Payna a adoré aller à son école. Pas une seule fois le matin a-t-elle dit qu’elle n’avait pas envie d’y aller ! Donc, quand on a pris la décision de partir en voyage, ce n’était pas facile de ne pas renouveler l’inscription pour l’année 2019 … mais nous avions le sentiment que le voyage était aussi un super apprentissage et cette idée était encouragé par beaucoup de personnes y compris ceux de l’école.
Pourtant, après quelques mois de voyage, nous avons remarqué que l’école manquait énormément à Payna. Elle parlait beaucoup de ses copines, de Christine et de Natalia, et elle nous demandait quand est-ce qu’on allait retourner à Paris pour qu’elle puisse aller à La Baleine.
Du coup, en parlant avec les Happy Hoppers Frank et Inge, nous avons eu l’idée de contacter les écoles Montessori dans les pays qu’on traverse et de faire une petite présentation de notre projet aux enfants en échange de quelques jours d’école pour Payna.
La première école qui a accepté fut l’école Eden Montessori International School à Albufeira au Portugal. Payna a passé 3 jours avec eux et elle a adoré chaque minute de l’expérience. Connaissant l’environnement Montessori, elle s’est sentie chez elle dès la première minute. Nous avions garé le camping-car devant l’école et ainsi nous avons pu accueillir tous les enfants de l’école chez nous. Nous gardons surtout un très bon souvenir du petit garçon qui nous avait dit “This was the best day of my life !”. (C’était le meilleur jour de ma vie !)
L’école Montessori à Casablanca
Quand on a pris la décision de venir au Maroc, nous avons fait de même et l’école Montessori de Casablanca nous a répondu positivement. Payna peut venir à l’école pendant 2 matinées en échange d’une présentation de 30 minutes dans 2 environnements. Nous sommes très contents ! Comme la première fois au Portugal, nous aimerions garer notre camping-car devant l’école. Donc, on fait un repérage dans le quartier “Californie” de Casablanca. L’école se trouve dans ce quartier résidentiel très calme. Nous sonnons à la porte des voisins de l’école pour leur demander si c’est possible de se stationner devant leur villa pendant quelques jours. Aucun problème !
Quelques jours plus tard, Payna retourne à l’école, mais cette fois-ci au Maroc ! Elle est super contente et ça nous rappelle de bons souvenirs en la voyant avec son petit sac-à-dos rempli de vêtements de change et un doudou.
Comparée à l’école à Paris, ou l’école au Portugal, cette école est énorme ! Il y a plusieurs étages et une dizaine d’environnements. Nous commençons la journée par une petite présentation dans laquelle nous expliquons aux enfants ce que nous sommes en train de faire. Nous sommes vraiment impressionnés par les questions pertinentes des enfants. Même à 3 ans, ils nous posent exactement les mêmes questions que nous nous sommes posées avant notre départ. “Vous faites comment pour charger les appareils électroniques?” “Où est-ce que vous trouvez de l’eau?” “Comment êtes-vous passé d’un continent à l’autre avec le camping-car?” Nous sommes époustouflés.
L’après-midi, nous refaisons la même présentation, mais cette fois-ci pour des enfants plus âgés (6-9 ans). Alors là, les enfants nous donnent carrément des conseils: “Vous devriez aller à Dakhla, il y a un Riad magnifique là-bas” “La prochaine fois, prenez le ferry le plus moderne, il fait la traversée en 50 minutes au lieu d’une heure et demie” “Est-ce que le designer graphic qui a fait votre logo pourrait en faire un pour nous?”. Une expérience inoubliable qui confirme l’espoir que nous pouvons avoir dans la prochaine génération !
Comme au Portugal, les enfants viennent visiter le camping-car, par petits groupes de 5 cette fois-ci. Ils adorent, surtout le lit d’appoint qui descend du plafond, petits cris de joie garantis à chaque fois !
Après les 2 jours, l’école nous propose d’accueillir Payna pendant toute la semaine prochaine aussi ! Elle s’est très bien intégrée dès le départ et les accompagnants seraient ravies de la garder encore une semaine de plus. Nous acceptons avec plaisir. En plus de ça, Leïla, la directrice de communication, nous propose de garer le camping-car dans l’impasse à côté de sa maison, dans le quartier d’Aïn Diab. Nous connaissons ce quartier bien sûr, c’est tout près de notre McDo préféré 🙂 Mais l’impasse n’a rien à voir, elle est magnifique, au calme, avec plein de verdure. Nous sommes même invités pour le dîner chez Leila et Yoram, où nous rencontrons leurs enfants Chane et Elia, ainsi que leurs 2 amis français qui se sont également installés au Maroc. Nous passons une très bonne soirée ensemble et nous dormons comme des bébés dans notre camping-car garé juste à côté.
Une épisode de bronchiolite et les belles personnes de Casablanca
Malheureusement, aller à l’école n’a pas que des avantages. Pendant les 2 jours, Payna attrape un rhume. C’est la saison et dans une école avec une centaine d’enfants, c’est presque inévitable. Et quand on vit dans un camping-car, les microbes se partagent très vite. Le lendemain, Rumi commence à tousser aussi. Rien de grave, mais avec Rumi, on s’inquiète plus vite, parce qu’il a déjà eu 2 bronchiolites à Paris. Pour le 1er cas, il avait 2 mois et il a dû être hospitalisé pendant 5 jours à l’hôpital Necker. C’est très courant, mais voir son tout petit bébé avec des fils dans le nez et des perfusions partout, ça fait peur. Il s’en est bien sorti les 2 fois, mais nous sommes quand même très sur le vif dès que son nez commence à couler.
Dans la nuit du dimanche sur lundi, son état s’aggrave très vite. Il a beaucoup de mal a respirer et se plaint sans cesse. Nous reconnaissons tous les symptômes de la bronchiolite et demandons à Leïla et Yoram s’ils connaissent un bon hôpital. Il n’est que 6h du matin quand on leur envoie ce message, mais à 6h05, Yoram est déjà devant notre camping-car. Il va emmener Gizem et Rumi à l’hôpital qui se trouve pas très loin de l’école. Nous sommes touchés par leur réactivité !
Je reste avec Payna pour l’accompagner à l’école, ensemble avec Leïla, Chane et Elia. Dès qu’on arrive à l’école, Yoram m’attend pour m’emmener à l’hôpital. Quand j’arrive, Rumi va déjà un peu mieux. Les docteurs lui ont tout de suite donné un traitement pour qu’il puisse respirer mieux. Quand il me voit, il veut absolument que je le prenne dans les bras (je fais gaffe à ne pas détacher un des nombreux fils) et il me raconte tout ce qui s’est passé. Ce ne sont que des sons de bébé, mais je comprends qu’il a beaucoup souffert ce matin. Nous sommes très soulagés qu’il va mieux.
Le soir, Kenza, notre amie qu’on avait rencontré la semaine d’avant et qui nous avait si bien accueillie chez elle nous envoie un chauffeur pour aller chercher des vêtements de change et de la nourriture. Nous ne savons pas comment la remercier. Le lendemain, notre Rumi est en pleine forme et on peut sortir ! Après les quelques heures d’attentes obligatoires pour régler les paperasses avec l’assurance et l’hôpital, nous rentrons chez nous.
Qu’aurions-nous fait sans l’aide de tous ces gens magnifiques dans une ville que nous ne connaissons pas avec un bébé qui a besoin d’aide en urgence ? Nous tenons vraiment à les remercier, chacun d’eux, et nous ne les oublierons jamais !
Après 2 semaines et beaucoup d’aventures, il est temps de quitter cette ville de folie. Nous allons nous reposer quelques jours à El Jadida, loin du stress de la mégalopole.
Mooi verslag !
Merci Nonkel Luk !
We denken heel sterk aan je.